Almouaten 24 – Chouaib SAHNOUN
Des sanctions disciplinaires sévères ont été prises à l’encontre des personnes qui ont reçu illégalement la première dose du vaccin alors qu’elles ne figurent pas sur la liste des personnes prioritaires. Les autorités publiques ont décidé de sévir.
Le moins que l’on puisse dire est que les autorités publiques veillent rigoureusement sur le déroulement de la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19. Dès son lancement officiel, jeudi 28 janvier 2021, l’opération a connu quelques irrégularités minimes. Des personnes se sont fait vacciner alors qu’elles ne rentraient pas dans les catégories socioprofessionnelles et d’âge prioritaires.
Avec la mise en place d’un système de contrôle rigoureux et l’engagement pris par les autorités publiques de jouer la carte de la transparence, notre campagne de vaccination est pour le moment couronnée de succès. Deux jours à peine après le lancement de l’opération, le ministère de l’intérieur annonce, samedi 30 janvier 2021, que 8 personnes non prioritaires ont bénéficié de la première dose du vaccin contre la Covid-19 au centre de vaccination Anoual, à Taza.
Suite à cet incident, un adjoint du caïd en charge de la deuxième annexe administrative à Taza et un auxiliaire d’autorité ont été suspendus de leurs fonctions, de même qu’il a été décidé de mettre fin à la mission des personnes chargées d’enregistrement et de contrôle des catégories ciblées par l’opération de vaccination au centre Anoual. S’ajoute à cela l’ouverture d’une enquête pour élucider les tenants et aboutissants de cet acte.
Trois jours plus tard, un autre cas frauduleux, touchant une personnalité politique, a été révélé. Il s’agit du président du conseil de la préfecture de Skhirat-Temara, Zouhair Zemzami. Son parti, le PPS, a procédé immédiatement à sa suspension dans toutes les instances du parti dont il est membre. Et ce dans l’attente des résultats de l’enquête ouverte par les autorités compétentes et de la décision que prendra la commission nationale de contrôle politique et d’arbitrage du PPS.
La wilaya de la région de Rabat-Salé-Kénitra avait annoncé, dans un précédent communiqué, l’ouverture d’une enquête pour déterminer les circonstances entourant la vaccination de Zouhair Zemzami contre la Covid-19. Dans le même ordre d’idées, le patron de la DGSN, Abdellatif Hammouchi, a ordonné, mercredi 3 février 2021, la suspension provisoire d’un commandant de la paix qui occupe le poste de chef du corps urbain du district provincial de la sûreté de la ville de Berchid. Et ce pour les mêmes motifs de vaccination illégale.
La DGSN indique qu’une enquête minutieuse a été ouverte pour déterminer les tenants et aboutissants de la réception par ce responsable sécuritaire de la première dose du vaccin malgré le fait qu’il ne remplit pas la condition relative à l’âge, précisant que la personne concernée n’a pas atteint l’âge de 45 ans requis par les autorités publiques. L’enquête vise également à identifier les manquements éventuels qui auraient facilité ce dépassement professionnel.