[success]Chouaib Sahnoun[/success]
Aujourd’hui, le Festival de Cannes entamera sa 74ème édition avec la participation du Maroc et une forte représentation de l’Afrique avec quatre films sélectionnés, dont deux en compétition officielle: « Haut et Fort » du Marocain Nabil Ayouch et « Lingui, les liens sacrés » du tchadien Mahamat-Saleh Haroun.
Selon le Centre cinématographique marocain (CCM), avec son long-métrage « Haut et Fort », retenu dans la compétition officielle du Festival de Cannes, Nabil Ayouch signe « une première dans l’histoire du cinéma marocain ».
« Le cinéma marocain a déjà participé à des sections parallèles du Festival de Cannes comme « La semaine de la critique », « Un certain regard » ou « La quinzaine des réalisateurs ».
Mais « cette présence en compétition officielle 2021 témoigne de la notoriété internationale croissante du cinéma marocain et offre une chance de décrocher un prix dans la section officielle », souligne le CCM.
Produit par la société « Ali n’ Productions » en 2020, le long métrage ayant bénéficié du fonds de soutien à la production des œuvres cinématographiques, raconte l’histoire d’un ancien rappeur engagé dans un centre culturel d’un quartier populaire de Casablanca. Encouragés par leur nouveau professeur, les jeunes vont tenter de se libérer du poids de certaines traditions pour vivre leur passion et s’exprimer à travers la culture hip hop.
Le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, habitué du festival, concoure pour la quatrième fois. Prix du jury en 2010 pour « Un homme qui crie », il présente « Grigris » en
2013, puis en 2016, le documentaire « Hossein Habré, une tragédie tchadienne ». Pour cette 74 ème édition du festival de Cannes, il participe avec « Lingui, les liens sacrés », qui raconte l’histoire d’une adolescente de quinze ans qui doit résoudre une
grossesse non désirée dans un pays ou loi et religion s’opposent à l’avortement. Aussi bien Mahamat-Saleh Haroun que Nabil Ayouch espèrent rafler la Palme d’Or du Festival de Cannes.
Un trophée qui n’a plus jamais été remporté par un réalisateur africain depuis l’Algérien Mohammed Lakhdar-Hamina, qui s’était vu décerné en 1975 une palme d’or pour son film « Chronique des années de braise », une fresque consacrée aux cinq années qui ont précédé le déclenchement de la guerre d’Algérie.
Vingt- quatre films, en total, sont en lice pour la Palme d’or du festival qui baissera ses rideaux le 17 juillet. Ils seront départagés par un jury présidé par le producteur, réalisateur et scénariste américain Spike Lee.
D’autre part, en marge de la course à la Palme d’or, deux autres films africains concourent à la Semaine Internationale de la critique. Il s’agit de « Une histoire d’amour et de désirs », de la jeune réalisatrice franco-tunisienne Leila Bouzid et de « Feathers », le premier long-métrage d’Omar El Zohairy, ancien assistant-réalisateur de Yousri Nasrallah.
Le film de clôture de la section, sera « Une histoire d’amour et de désirs » qui raconte l’histoire d’Ahmed, 18 ans, un français d’origine algérienne qui a grandi en banlieue parisienne et qui rencontre sur les bancs de la faculté, Farah, une jeune tunisienne pleine d’énergie fraîchement débarquée de Tunis. Omar El Zohairy dans son film « Feathers » imagine une famille engluée dans un quotidien qu’un tour de magie commis pendant un anniversaire va bouleverser.